Laurence Cuny poursuit actuellement son doctorat à la faculté de droit de l’Université Laval sous la supervision de Véronique Guèvremont. Juriste en droits humains, elle est spécialisée sur les questions de droits culturels et de liberté artistique. Elle a d’abord été assistante d’enseignement pour le département de droit international public de l’Institut de Hautes Etudes et du développement à Genève, Institut où elle a obtenu son Diplôme d'Etudes Supérieures en droit international. Elle a ensuite travaillé pour des organisations de la société civile et pour les Nations Unies sur la protection des défenseurs des droits humains et sur la mise en oeuvre des droits culturels. Elle a mené des missions d'évaluation basée sur les résultats dans une dizaine de pays.

Depuis 2011 les questions des relations entre art, culture et droits humains sont au centre de ses recherches. Elle a ainsi collaboré avec le mandat de la Rapporteure spéciale des Nations Unies dans le domaine des droits culturels pour les rapports sur la liberté artistique (2013), sur l’impact de la publicité sur la jouissance des droits culturels (2014) et sur l’espace public (2019). En 2018 elle a rejoint le groupe d’experts de l’UNESCO sur la Convention de 2005 sur la diversité culturelle. Formatrice pour la chaire UNESCO de l’Université de Hildesheim (Arts Rights Justice Academy), elle a publié aux presses de cette Université une étude sur les cadres juridiques internationaux, régionaux et nationaux de protection de la liberté artistique (RIGHTS, ARJ library, 2019). Elle fait partie du collectif International Arts Rights Advisors (IARA) co fondé en 2018 qui vient de lancer l’initiative Don’t Delete Art. Elle est également associée aux travaux de l’Observatoire de la diversité et des droits culturels de Fribourg. Dans la Drôme, elle anime des émissions et écoutes collectives de créations sonores au sein de l’association LAMIS, qui propose également SILLON, un dialogue entre les pratiques artistiques et d’autres domaines comme la santé, l’agriculture et le bien vivre. Elle a été en charge de la Résidence Lisière pour l’accueil d’artistes en danger. Parmi les travaux récents, la publication en mai 2020 du rapport Défendre l’art, défendre la diversité culturelle pour l’UNESCO et l’accompagnement de Art Lab pour le dialogue et les droits humains, un programme conjoint de l’UNESCO et du Bureau du Haut Commissariat pour les droits de l’Homme sur le pouvoir de transformation et de résilience des pratiques artistiques.

Ses domaines de recherche incluent :

• liberté artistique : le droit à la liberté d’expression, le droit de participer à la vie culturelle, le droit d’accès aux oeuvres et le statut de l’artiste y compris en ligne
• la mobilité des artistes et le réseau d’accueil des artistes en danger 
• l’appropriation culturelle
• la dimension culturelle des droits humains
• l'évaluation des politiques culturelles